Copene:Gueuyes di Walons (portraits)

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Est-il encore besoin de présenter Jacques Desmet, écrivain prolixe et de longue date, dont la langue fleure bon son terroir ?
Dès lors, quelle frustration pour un tel auteur de ne pouvoir être lu que par quelques initiés !
Faut-il rappeler que le wallon a été transmis essentiellement de manière orale ? Laissé à l’état de dialecte, voire de patois, il n’a pas été planifié. Chance de pouvoir de la sorte garder l’authenticité du parler local avec toutes ses richesses propres, mais dam de ne pas pouvoir être diffusé à grande échelle.
Jacques a donc volontairement décidé d’abandonner dans l’écriture les particularités de son parler pour adopter, non pas le parler de telle ou telle localité, mais une koinè namuroise, un véritable dialecte composé des formes les plus usitées ou les plus éloignées du français.
Il faut savoir qu’il y a peu de différence dans le wallon central, ces différences n’empêchant par ailleurs nullement la compréhension d’un texte. Dans ce système, les synonymes ne sont toutefois pas exclus !
A l’heure actuelle, à l’heure ou seules l’école et la littérature peuvent encore se vanter de transmettre une langue wallonne digne de ce nom, à l’heure où les villes et les villages ne se composent plus uniquement d’une population locale, réjouissons-nous de l’initiative de Jacques et admirons son effort pour se mettre de la sorte au service d’une langue commune à l’aire namuroise.
La survie du wallon chère à notre auteur est à ce prix pour les générations à venir n’ayant pas eu, comme nous, la chance d’être élevées en wallon.
A la lecture de ce recueil dans lequel on trouvera le portrait de gens de chez nous bien typés, le lecteur pourra d’ailleurs remarquer que cela n’affecte en rien, ni la qualité, ni la richesse du wallon central ainsi uniformisé.